Article dans Nice-Matin du 11 Août 2005:

Cyril Alméras aime la nuit pour ce qu’elle recèle de lumière, cela peut sembler
paradoxal, l’objectif de ce photographe réussit toujours à capter les quelques
photons qui y subsistent, pour nous confondre. Ils sont invisibles pour l’oeil
mais existent bel et bien, cet ingénieur semble les recréer par magie pour un
résultat final plutôt spectaculaire : ses photos sont des fêtes de la lumière. Il
exposera une série intitulée « Traces Lumineuses », vendredi 12 août place de la
Poissonnerie à 19 heures, mais on peut en attendant consulter le site :
www.cyrilalmeras.com.
Sans entrer dans les détails techniques, il paraît que tout le secret réside dans la
pose longue : « qui crée des phénomènes colorés inattendus, par exemple les
couleurs se manifestent plus vivement dans les reflets ». Il faut saisir en revanche,
le moment favorable pour réaliser ces clichés d’une clarté et d’une netteté
impressionnantes aux couleurs extrêmement pures et d’un équilibre parfait. Cette
recherche qui repose sur l’expérience et une expérimentation rigoureuse, ne va
pas sans un sens artistique aigu. Car si Cyril adolescent aimait photographier
les feux d’artifice, les papillons et les fleurs ou …les rallyes automobiles, il
cherche actuellement autre chose dans la réalité que sa brute interprétation. Du
graphisme des feux d’artifice aux serpents lumineux des phares des voitures, ce
jeune homme un peu allumé laisse sa trace, joue comme un gosse, et sur la
pellicule se dessinent de bien belles arabesques. Certaines photos sont plus
plastiques et retiennent l’attention par leur caractère énigmatique c’est pourquoi,
ce photographe de l’invisible qu’est Cyril Alméras se contentera de les montrer
sans rien en dire…

Annick Manbon

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